02/05/2010 - Week-end à Marie-Galante
Deuxième journée dans l'île aux 100 Moulins
Nous nous réveillons paisiblement vers 9h00 du matin profitant du calme matinal et d'un programme de visites léger. Dans notre location, nous avions le petit déjeuner offert par notre hôte. Nous descendons donc sur la terrasse où nous retrouvons ce dernier qui s'affaire à mille et une choses mais avec le sourire et la bonne humeur.
Il nous apporte un petit déjeuner complet et frais que nous mangeons lentement dans un cadre plein de verdure et de chants d'oiseaux. Vers la fin de notre petit-déjeuner, nous engageons la discussion avec Gaston. Au départ, nous parlons de la pluie, du beau-temps, puis nous dérivons sur les cyclones, puis la Guadeloupe et ses îles, puis ses populations us et coutumes, puis la crise aux Antilles, en Europe et pour finir par parler du monde en général. Nous avons refait le monde, avec une personne très cultivée qui nous a appris de multiples choses. Il s'est écoulé une heure de temps pleine d'instruction.
Nous bouclons nos bagages, payons la chambre et nous séparons de notre logeur dans un échange d'amitié plein de sincérité.
Pour ce deuxième jour, nous allons plus ou moins faire le trajet de la veille en sens inverse mais en suivant les routes plus à l'intérieur des terres. Nous redescendons donc vers Capesterre pour reprendre la route vers le Nord-Est.
Capesterre de Marie-Galante vue depuis la Pointe de Gros Cap
Mais soudain, nous nous souvenons que le loueur de la voiture nous avait dit que le dimanche les stations essence ferment à 13h00. Pour ne pas se faire piéger, nous revenons en arrière à une station que nous avions vu ouverte quelques kilomètres plus tôt. Du coup, nous décidons de prendre une route qui coupe par le coeur de l'île de Marie-Galante. Nous trouvons une route au goudron neuf, lisse, de bonne qualité, à l'ombre des arbres, et qui se tortille au milieu de la forêt. Raaaah s'il existait des ferrys pour les motos ...
Nous arrivons pour notre première visite de la journée au Moulin de Bézard, où le guide José qui fait maintenant partie des murs nous prend en charge. Il récite son texte sans même nous regarder, scrutant les prochains touristes qu'il va essayer de charmer pour le pourboire. Malgré ce sentiment désagréable, ses explications sont claires, pleines d'humour et instructive.
Les cases des esclaves qui travaillaient pour le moulin
Nous repartons du moulin en direction du Nord pour rejoindre la route qui longe la falaise la plus élevée de la Guadeloupe, cap à l'Ouest, en espérant voir de beaux panoramas. Nous serons assez déçus car on devine les falaises du bord de mer sous nos roues mais impossible de bien voir à cause de la végétation dense. Le seul petit trou que nous avons trouvé se trouve dans le hameau de Grelin, mais la vue se dégage vers le Sud et non le Nord.
Au bout de la route, avant de descendre vers Saint-Louis, nous trouvons un panneau indicateur d'un point de vue sur la droite, nous prenons cette direction et la vue se dégage enfin.
Nous continuons notre route vers Saint-Louis pour reprendre vers le Nord car notre projet est de nous baigner du côté de l'Anse de Vieux-Fort. Par chance, nous trouvons un restaurant improvisé en bord de plage. Le propriétaire a monté un auvent de bric et de broc, improvisé des tables et des chaises avec de la récup' et installé un four à bois qui lui permet de réchauffer les plats qu'il prépare chez lui le matin. Nous mangeons très bien pour une somme excessive tout de même et en bordure de mangrove = moustiques et yen-yen qui nous rongent.
Sur la digestion, nous prenons un bain de mer sous la pluie, qui s'est brutalement invitée juste au moment où nous entrons dans l'eau. Heureusement, l'averse est de courte durée et nous pouvons profiter d'un petit peu de soleil entre deux nuages. Après s'être prélassés quelques minutes (c'est déjà énorme) nous reprenons la route vers le Sud.
Nous découvrons l'habitation Roussel, libre d'accès, et composée de multiples bâtisses qui nous laissent apercevoir des réseaux sous-terrain complexes, surement adaptés à la fabrication du sucre ou du rhum. La visite est intéressante, comme personne ne nous explique, les supputations vont bon train et le mystère reste entier.
Nous revenons un peu sur nos pas pour flâner sur la plage de l'Anse de Mays. On se met à glaner des coquillages nombreux et différents, tous plus jolis les uns que les autres. Il faut savoir que la particularité des plages de Marie-Galante est qu'elles ont un sable brillant car saturé en nacre de coquillages broyés. Je me fais écraser par Marie qui a le coup d'oeil en recherche de coquillage.
A l'approche de l'heure de départ de notre bateau, nous rendons la voiture en avance, et nous posons dans la centre de Grand Bourg à la vue du port afin de surveiller l'arrivée du bateau. La place regroupe plusieurs bars, nous en choisissons un au hasard. En sirotant nos cocktails de fruits frais, nous découvrons pas mal de curiosités sur cette place, dont une déplacée mais qui donne le sourire à Marie...
Nous patientons un moment à la terrasse du bar, puis le monde s'amoncelant devant l'entrée, nous décidons de passer en salle "d'embarquement" pour une longue attente puisque le bateau aura deux heures de retard. Qu'à cela ne tienne, ça n'a pas d'importance, le week-end fut beau.
WEEK-END A REFAIRE, UN GRAND BOL D'AIR, RIEN QUE TOUS LES DEUX